La résidence artistique au Collège Sacré Cœur à Watten s’est achevée ce mois de décembre 2020 après une année pleine de rebondissements.
Le documentaire qui a vu le jour, constitué d’interviews d’élèves du collège et d’interactions avec des images de la ville et des environs de Calais, a été réalisé grâce à l’accompagnement artistique de Max René, cinéaste.

Le projet a suscité la réflexion des élèves sur les différentes démarches artistiques en milieu urbain, sur le sujet « la ville devient une scène de spectacle à part entière ». Un travail de recherche et sélection de prises de vue a été mené, afin de mettre en valeur Street Art et milieu urbain.

La réalisation d’interviews, le montage en insérant les prises de vue de la ville et la bande sonore etc ont permis aux élèves de découvrir la diversité des métiers artistiques ou techniques nécessaires à la création d’un document cinématographique. Un workshop avec des artistes des Tambours du Bronx a permis aux élèves d’appréhender les univers musicaux dans un film. Grâce aux concours de l’enseignante en musique, un groupe d’élèves s’est basé sur le choix d’une ambiance sonore particulière pour le documentaire et a proposé des créations musicales originales pour le film du collège.


Au cours du projet, il s’agissait de créer des temps et un espace de discussion autour de thématiques ciblées: la ville de Calais et ses différentes facettes, l’urbanisme, les monuments, l’art dans la ville, la mer et le rapport de l’homme à la nature, les migrants et le mur construit aux abords de la ville… Un groupe d’élèves préparés s’est essayé à la démarche journalistique pour interviewer d’autres élèves.
L’objectif du film et de son tournage était en effet de proposer une approche documentaire dans laquelle la parole dirigeait tout. Il s’agissait de sensibiliser les élèves à la mise en place d’un espace de vérité qui se jouait dans la persistance du regard et de l’écoute. Juste des enfants, avec ce qu’ils sont et ce qu’ils voulaient bien en exprimer, avec leurs certitudes et leurs doutes sur le monde, leurs perceptions propres et leur capacité à raisonner, leurs influences, etc. Et le pouvoir du montage pour trouver des similitudes et des dissonances, pour recomposer une voix d’ensemble, multiple.

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